le triathlon, un jeu avant un sport ?

stage cohésion 2015

Faire du sport c’est bien , en s’amusant c’est mieux !

Bien loin de la culture du résultat , notre sport souffre de son manque de repères culturels voire ancestraux (avec seulement une petite vingtaine d’années) mais également d’un esprit trop introverti, livrant souvent chacun face à ses responsabilités, et ses douleurs peu attractives pour un enfant. Reprendre le flambeau et un esprit « triple effort » devrait normalement abonder dans nos clubs efficacement par la présence de cadres qualifiés, à condition d’être véritables force de proposition !

Problème de formation ou de mentalité, les temps changent, Perfoblog tente d’éclaircir le débat par quelques constats et propositions

Culture de l’enchaînement ?

Cet aspect est véritablement la clé de voute ludico-éducative du triathlon dans son approche auprès des plus jeunes :

Faire ressentir que l’apprenti triathlète pratique un sport comprenant trois disciplines …enchaînées, reste la priorité absolue des rudiments, l’apprentissage est souvent un vaste terrain d’investigations pour les éducateurs soucieux de transmettre la bonne démarche :

Par la pratique spécifique en nageant, pédalant et courant par séquence courte mais rapprochées les unes des autres

Par le développement technique : en alternant une discipline débutant allongée, impliquant prioritairement le haut du corps, puis par propulsion d’un engin mécanique et en épilogue debout avec un apprentissage de la course à pied en post fatigue

Par une dimension tactique : optimisation des transitions par des gestes précis et des engagements opportuns et audacieux

Autant dire que bien avant de savoir si le jeune triathlète est intrinsèquement doué, lui donner des repères culturellement identifiables demeure un gage de réussite dans l’assiduité et la fidélisation pour l’avenir ; force est constatée que beaucoup de jeunes pérennisent leur amour du effort dans un environnement familial acquis à cette noble cause !!

L’enfant a besoin de reconnaissance dans sa démarche, pour devenir lui-même référent et transmetteur dans ses relations… vaste débat que tous les entraineurs qualifiés ou non tentent d’établir dans la démarche pédagogique de donner des valeurs par un sport non pas trois fois plus dur, mais trois fois différent !!

Entreprendre la démarche !

Sans être directif ni modélisant, il faut pouvoir intégrer les composantes triathlon avec originalité et simplicité : gagner du temps en s’amusant !

1 / permettre d’évaluer les aptitudes de l’enfant aux trois disciplines :

Aisance aquatique, équilibre et adresse en vélo, faciliter à courir en continu

En isolant chaque sport le goût de l’effort peut apparaitre désintéressant pour l’enfant, en l’enchainant par tronçon on intègre effort et envie de d’aller plus loin différemment, un leurre efficace pour la génération actuelle consommatrice d’activités …tout en détournant la consigne qui fâche souvent l’enfant : le plus longtemps possible !!!

2/adapter les implications aux besoins du groupe : les profils sont différents, les moyens investis également on peut ainsi par des jeux collectifs en relais ou binômes avec ou sans notions de résultats mesurables, donner l’envie d’aller plus loin en respectant le niveau de chacun

3/alterner les exercices entre agilité et physique : donner à chacun la place d’être le référent !!!

on peut trouver en référence toutes les disciplines enchainées pour amener chaque enfant à l’épanouissement :

biathlon (avec vortex en lancé),

pentathlon avec jeu d’ opposition en pré-fatigue

Il faut pouvoir à tout moment sortir du contexte triathlon sans le détourner, on revient toujours par une succession d’actes moteur enchainés.

seront autant de prétexte à donner pour les apprentis triathlètes dans leur quête de reconnaissance

4/Permettre la confrontation adultes/enfants en transition courte :

Il est important de donner un sens interactif à cette transmission du savoir faire par un savoir être, il est fréquent de voir des minimes cadets mettre « un vent » à ses aînés rien que sur un changement de discipline !!!

Aussitôt la donnée s’inverse et on retrouve des enfants devenant « conseillers techniques » de leurs parents …dès lors on peut dire que la mission éducative est accomplie…

Restons ludiques !

En donnant des bases, on dérive très (trop ?) rapidement vers un besoin de performance tant pour l’enfant que son encadrant, une démarche amenant dans un temps proche, une énorme déperdition des effectifs soit par l’arrêt de la discipline ou la déviance vers d’autres sports .

Aussi faut il rester vigilant et abonder dans le jeu et l’enjeu…ponctuel !

Constat 1 : éviter d’agir sans cadre réglementé ! agir avec compétence et efficacité c’est aussi en ne bafouant pas les règles du jeu et savoir les accepter !

Constat 2 : donner à la pratique de la méthode et du bon sens , avec des moyens de repères mnémotechniques ou peut aller encore plus efficacement à un but

Constat 3 : Savoir évoluer dans un champ restreint ou très ouvert, l’apprentissage doit correspondre à des endroits incitants la pratique en toutes circonstances, les départs natation ou les rentrées et sorties parc de transition amènent de nombreuses possibilités d’exercices à recréer lors des entrainements

Constat 4 : savoir provoquer des événements impliquant une réaction rationnelle face à la situation, crevaison, chute, ouverture de combinaison dans l’eau, lacet de chaussures cassé etc… autant de suggestions que de contexte à recréer à volonté dans les phases de retour au calme

Constat 5 : respecter son environnement et son statut font partie également du bon sens avoir des droits impliquent forcément des devoirs : un vélo et une tenue propre, des horaires de séances et un éducateur à respecter

Petit deviendra grand !

En provoquant l’envie on créé le besoin, cette nécessité de transmission de repères donne forcément de la crédibilité pour notre discipline de plus en plus apprécié du grand public car attractive et …accessible, terminé donc le grand saut dans l’inconnu et si le triathlon devenait un jeu de société ?